Le centre hospitalier du Taaone, pionnier dans la climatisation par les eaux froides des profondeurs

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Le centre hospitalier du Taaone, pionnier dans la climatisation par les eaux froides des profondeurs
Polynésie Française
crédit photo : actu.fr

C'est finalement en Polynésie française que le plus grand système au monde de climatisation par les eaux froides des profondeurs a été achevé samedi au centre hospitalier du Taaone, et devrait permettre de diminuer de 2% les besoins en électricité de l’île de Tahiti. 

Avec ce SWAC (Sea Water Air Conditioning, Climatisation à l’eau de mer naturellement froide), la Polynésie n’utilisera plus d’énergies fossiles pour climatiser son hôpital. La collectivité ultra-marine table sur une économie de plus de 2,5 millions d’euros d’électricité chaque année.

« Cela va nous permettre d’économiser neuf millions de kWh, puisque c’est ce que consomment les groupes froids du centre hospitalier » a déclaré sa responsable technique, Teumere Mu.

"Un tuyau sous-marin de 3,8 kilomètres de long puise une eau à 5 °C, à 900 mètres de profondeur dans l’océan Pacifique. Dans un échangeur thermique, cette eau salée refroidit l’eau douce du système de climatisation. Ainsi, l’eau douce reste en circuit fermé et l’eau salée est rejetée en mer."

L’ultime étape du chantier a consisté à connecter les tuyaux du SWAC et ceux du système de climatisation de l’hôpital. Une opération délicate sur des tuyaux de plusieurs tonnes, réalisée par des techniciens spécialisés dans les travaux en hauteur, à 40 mètres du sol.

Après une phase de tests, l’inauguration prévue le 1er décembre.

D’autres projets

Deux autres SWAC avaient déjà été installés en Polynésie pour climatiser des hôtels. Celui de Tahiti est toutefois le premier destiné à un bâtiment public, et sa puissance est deux fois supérieure. Il puisera un million de litres à l’heure.

Le chantier a coûté 31 millions d’euros et devrait être amorti en 10 à 15 ans.

Selon le service de l’Énergie, à lui seul, ce SWAC devrait permettre de réduire de 2 % les besoins en électricité de l’île de Tahiti. Plus des deux tiers de cette électricité sont produits avec du pétrole importé.

AFP 

N.B. Hospihub :  Le CHU de la Réunion  avait initié depuis 2012 un projet identique prévu pour 2023 , selon  nos informations il n'est plus d'actualité.