Le mieux-vivre des patients passe par une meilleure isolation phonique

Date de publication
Le mieux-vivre des patients passe par une meilleure isolation phonique
France
Couloir d'hôpital (photo d'illustration). | MAXPPP

Lors de la conception d’un établissement de santé, le Bureau d’Etudes Acoustique a son rôle à jouer. Mais bien souvent, il est consulté par rapport aux nuisances sonores extérieures, sans prendre en compte la pollution sonore interne. Si le cahier des charges concernant l’isolation phonique externe est respecté lors de la réalisation, un premier volet structurel et technique sera mis en place pour tendre vers le confort acoustique maximal.Mais cela est fréquemment insuffisant.

Les véhicules et piétons passant à proximité sont invités à respecter un « SILENCE HOPITAL ». On peut s’attendre à ce qu’une fois à l’intérieur il ne soit pas nécessaire d’en faire le rappel. La plupart du temps, on constate que les visiteurs baissent instinctivement le ton de leur voix dans les couloirs et en entrant dans une chambre.

Mais il suffit d’interroger autour de soi les anciens patients sur leur expérience vécue pour obtenir des réponses qui varient assez peu : bruits des chariots qui cognent les portes battantes, ouverture sans précaution des portes de chambres qui restent ouvertes la nuit, apportant bruit et lumière, téléviseur des chambres voisines, papotage à haute voix du personnel dans le couloir, réveil brutal avec une voix forte le matin …chacun a son mauvais souvenir.

L’étude de l’Université du Michigan – cf publication Santelog – révèle les effets psychologiques mais aussi physiologiques du bruit ambiant sur les patients. Elle a été suivie d’effets, c’est-à-dire d’efforts d’isolation pour rendre cet hôpital plus silencieux :

« Pour améliorer les conditions d’hospitalisation, de soins et de récupération des patients mais aussi pour améliorer les conditions de travail des employés et personnels soignants, quelques initiatives sont proposées aux hôpitaux :

  • fourniture gratuite d’écouteurs, de casques et de bouchons d’oreilles pour les patients et leurs familles,
  • réduire les conversations de couloir au minimum, surtout la nuit.
  • réserver des plages horaires de  «  tranquillité » 
  • encourager chez les patients et le personnel la tranquillité de l’autre en baissant le volume des téléphones cellulaires, des télévisions, radios, alarmes et autres dispositifs, …»

Les secteurs de réanimation sont généralement bruyants du fait de la multiplication des bips qui accompagnent les différents systèmes de monitorage. Cette pollution sonore est pénible au bout de quelques heures et se pose naturellement la question du confort des patients, particulièrement en pédiatrie.

Cette question a été soulevée par l’AP-HM, à l’Hôpital Nord où s’est développée une démarche qui a conduit à mettre en application plusieurs des solutions citées. Depuis quelques années, les services de réanimation s’intéressent au mieux-vivre pour les patients et leur famille. Ainsi, sous l’impulsion du Dr VIALET et grâce à l’implication de toute l’équipe, un effort particulier a été fourni pour réduire le volume sonore à l’intérieur du service de réanimation pédiatrique.

RÉANIMATION PÉDIATRIQUE : RÉDUIRE LE BRUIT ET AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS