Retour sur les 3èmes Rencontres Francophones sur les Recompositions en santé

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Retour sur les 3èmes Rencontres Francophones sur les Recompositions en santé
France

« Les troisièmes Rencontres francophones sur les recompositions en santé se sont tenues les 31 mars et 1er avril 2016 à Nice »

150 décideurs francophones du monde de la santé, de haut niveau, sont venus d’Europe, et du Québec pour échanger, réfléchir et construire ensemble autour de 4 objectifs majeurs :

  • permettre des retours sur expériences, et le partage des réussites et des échecs.
  • développer mutuellement des connaissances, et construire des modèles
  • contribuer au développement des savoirs des grands décideurs
  • suggérer de nouvelles approches et de nouveaux modes opératoires

Le thème de réflexion des Rencontres de Nice était cette année : « La gouvernance : levier de performance des recompositions en santé »

  • 6 table rondes ont réuni 40 intervenants, autour des questions de terminologie et usages du terme gouvernance, les incidences des réformes sur la gouvernance du système de santé français, les territoires et parcours de santé, les recompositions des groupes de cliniques, les données de santé et pilotage du système, et la prospective pour une nouvelle gouvernance.
  • 3 retours d’expériences de recompositions en santé ont été présentés sur les secteurs associatifs et médico-sociaux, le Service de Santé des Armées, et le CHU de Québec.
  • Une visite a permis de connaître l’espace « 27 DELVALLE : la santé connectée », lieu de recherche unique sur l’innovation en santé, et siège de « France Silver Eco ».

40 intervenants de grande qualité sont intervenus dont :

  • Christian Anastasy : directeur général de l’Agence Nationale d’Appui à la Performance
  • Dr Luc Boileau : président de l’Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux
  • Gertrude Bourdon : présidente directrice générale du CHU de Québec
  • Paul Castel : directeur général de l’ARS Provence Alpes Côte d’Azur
  • Antoine Dubout : président de la FEHAP, Fédération des établissements non lucratifs
  • Claude Evin : consultant, ancien ministre de la santé et DG d’ARS
  • Lamine Gharbi : président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée
  • Dr Jean-Yves Grall : président de la conférence nationale des DG d’ARS
  • Pr Olivier Guérin : maire-adjoint chargé de la santé de la ville de Nice
  • David Lévine : consultant, ancien ministre de la santé du Québec
  • Benoît Péricard : directeur national santé et service public,KPMG France
  • Jérémie Sécher : président du SMPS
  • Dominique Vallet : médecin général du Service de Santé des Armées

Au final, l’ensemble des interventions et présentations a démontré clairement la nécessité et l’efficacité d’une juste gouvernance, microscopique et macroscopique, permettant de piloter et de gouverner efficacement le système et les institutions de santé, et par là faciliter les recompositions. Selon Béatrice Fermon, professeur à l’Université Paris-Dauphine, diriger de grands ensembles dans des contextes changeants est un enjeu majeur. La raréfaction des moyens ajoutant également aux tensions actuelles.

Sans vision claire d’ensemble des buts poursuivis par les dirigeants, sans stratégie affirmée, et sans répartition précise des rôles, aucune transformation ne peut s’envisager. La transparence, la prise en compte de tous les points de vue et la recherche de consensus constituent les principes de base d’une gouvernance efficace.

Au Québec le ministre de la santé a, depuis une année, révolutionné l’organisation du système de santé de « façon carrée », en diminuant drastiquement le nombre de structures, d’associations professionnelles et de cadres. En France, les grandes réformes, si elles ne peuvent se réaliser d’une façon aussi directe, doivent néanmoins faire coïncider les questions d’organisation, de financement et de qualité des soins.

Les différentes réformes et lois françaises ont créé un substrat utilisable et déjà très riche, pouvant être repris pour faire évoluer le système dans le bon sens. Le territoire est certainement la grande question des années à venir, pour fédérer les acteurs autour d’un projet de santé cohérent, et répondre aux besoins de nos concitoyens. A ce titre, en France la mise en place des GHT est un défi inscrit dans la nouvelle loi de santé de janvier 2016, et reste largement à construire par les décideurs et les acteurs (ceux qui font partie du GHT mais aussi ceux qui en sont a priori exclus).

Le monde associatif et médico-social connaît également des bouleversements majeurs, tant par les besoins existants, que des nouvelles organisations et gouvernance en devenir. Les expériences du Service de Santé des Armées et du CHU de Québec ont révélé la supériorité du pragmatisme, s’appuyant sur des outils, et surtout une force de conviction incarnée et intelligente.

En matière d’utilisation des données de santé, la capacité à les utiliser efficacement et à protéger leur confidentialité, reste un défi, à l’heure où tout est quasiment en accès direct. Enfin, la prospective en matière de gouvernance du système de santé dépend essentiellement d’un travail collectif et ayant un sens, pour arriver à définir la meilleure façon de produire de la qualité et de l’efficience des soins, et plus globalement des prises en charges.

Ces Rencontres ont été conçues avec l’appui de l’association AIRRES, de l’université Paris Dauphine, et du magazine Décision Santé. Elles n’auraient pu se monter sans l’appui et les contributions des partenaires institutionnels, notamment le groupe UGECAM, et des partenaires financiers : AIA Associés, MGEN, Elior Services, Bristol-Myers Squibb, OpusLine, Gerflor, Helpévia, Icade Santé, BEAH, Schneider Electric.

Une mention spéciale et remerciements pour Joëlle Bouet du cabinet OpusLine, qui a préparé et animé deux tables rondes.

Communiqué de presse du 05 avril 2016

Par DIDIER HAAS CONSEIL haas.didier@gmail.com Tél : 00 33 (0) 6 86 07 79 63

www.rencontres-recompositions-sante.com

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