La création du nouvel Hôpital Général de Garoua a été actée par le Président Paul Biya

« Le décret porte création et fonctionnement de l’Hôpital général de Garoua ; en abrégé ‘‘HGG’’ et ci-après désigné ‘’Hôpital’’ », lit-on en l’article 1er du décret n°2022/411 du 1er septembre 2022 signé par le président Paul Biya. En effet, Garoua, le chef-lieu de la région du Nord abritera le troisième hôpital général du Cameroun, après ceux de Yaoundé et Douala fondés respectivement en 1987 et 1992. L’annonce de la création de cette infrastructure sanitaire fait suite à l’inauguration du Centre hospitalier régional de Garoua le 10 mai dernier par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.

Selon le décret, l’Hôpital est placé sous la tutelle technique du ministère de la Santé publique et la tutelle financière du ministère des Finances. Il sera géré par un Conseil d’administration comportant 10 membres et une Direction générale.

Pour l’heure, aucun détail n’a été donné quant au début des travaux, au maître d’œuvre, encore moins sur le budget relatif à la réalisation du projet.

Sur place à Garoua, on ne boude pas la décision présidentielle qui est plutôt bien accueillie. Contacté par la rédaction d’EcoMatin, le délégué régional de la Santé publique pour le Nord, Dr Aladji, voit en cet acte, une autre solution concrète au problème de santé. « La région septentrionale du Cameroun à d’énormes difficultés de prises en charge des patients surtout quand ça concerne la prise en charge spécialisée avec un plateau technique performant. Nous n’en avons pas ici. A tout moment il faut évacuer, il faut transférer les malades vers certains hôpitaux généraux et compte tenu du contexte socioéconomique, souvent ce n’est pas évident. Donc la création de l’HGG est une solution que nous saluons. Avec ce dernier, nous allons améliorer la prise en charge de nos patients. Nous allons réduire le taux d’évacuations vers les hôpitaux généraux de Douala ou de Yaoundé ».

En attendant la sortie de terre de cette nouvelle formation hospitalière, le Dr Aladji en appelle à la mobilisation des élites, des fils et filles de la région formés dans les métiers de la santé à accompagner la population. « Il ne nous reste plus qu’à utiliser cette dotation à bon escient. Nous autres, les régulateurs responsables régionaux, le défi que nous nous avons c’est celui des ressources humaines. Il faudrait que nous nous mettions sur la table (autorités politiques, administratives et les élites intérieures de la région) pour que nous ayons les ressources humaines qualifiées afin d’utiliser cet hôpital général à bon escient ».

Source : https://ecomatin.net/

Complément Hospihub : Rappel du classement des formations sanitaires publiques :

- Les hôpitaux de 1^ère catégorie ou de 4^ème référence (HG) : ce sont les hôpitaux généraux, établissements publics administratifs dotés de la personnalité juridique et jouissant de l'autonomie financière;

- Les hôpitaux de 2^ème catégorie ou de 3^ème référence: appelés hôpitaux centraux (HC), ils ne relèvent pas de l'autorité directe du ministère de la santé publique, et comme les précédents, sont régis par les textes particuliers;

Ensuite, viennent les autres formations sanitaires publiques qui sont placées sous l'autorité directe du Ministère de la Santé Publique, elles sont reparties ainsi :

- Les hôpitaux régionaux et assimilés (HR/HRA) qui sont de la 3^ème catégorie et de 2ème

référence;

- Les hôpitaux de district (HD), hôpitaux de 4^ème catégorie ou de 1^ère référence;

- Les centres médicaux d'arrondissement (CMA) qui sont de la 5^ème catégorie;

- Les centres de santé intégrés (CSI) ;

- Les centres de soins ambulatoires (CSA).

Selon memoireonline, auteur MOUTO NSIA Charlotte