Le Cameroun va consentir un investissement de 3,5 milliards de francs CFA pour la construction de centres de traitement des déchets hospitaliers dangereux,ont indiqué le 02/08/2017 les services compétents du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT).
Pour cette première phase de l’opération, 25 districts de santé à travers le pays sont concernés, la finalité étant de permettre à ces structures sanitaires de mieux gérer les déchets hospitaliers qui constituent un danger pour la santé publique.
Pour des responsables des hôpitaux, il s’agit là d’un « texte important qui, au-delà du montant alloué, vient rappeler à la communauté nationale que ces déchets doivent avoir un traitement particulier ».
Les déchets médicaux dangereux sont ceux issus des soins prodigués dans les différentes structures médicalisées, les hôpitaux, cliniques privées et autres.
Ils sont généralement classés en deux catégories principales, selon leur degré de dangerosité. D’une part il y a les déchets médicaux assimilables aux déchets ménagers comme les emballages, donc sans risque direct pour la santé des personnes et de l’environnement, et d’autre part les déchets représentant un risque infectieux ou sanitaire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande le traitement des déchets par incinération à minima 800°c. - Source avec APA
Implantation des centres de traitement :
- à Yaoundé : un centre dans le district de Djoungolo sis à Nkolmesseng et l’autre dans le district de santé de Yaoundé III situé à Etoa.
- à Pouma sur l’axe Yaoundé-Douala.
- Et à Douala : deux centres dans les districts de santé de Bonassama du côté de Bonabéri et l’autre à Japoma.
Dans une interview accordée à cameroon-tribune, le Directeur de la promotion de la santé au ministère de la Santé publique a apporté quelques précisions sur l'utilisation des fonds attribués au projet :
"Avec un centre de traitement bien équipé, la capacité de gestion des déchets est horaire ou journalière et ça devient plus commode de collecter les déchets hospitaliers d’autres formations sanitaires et de les traiter au même endroit. Ce mécanisme favorise la protection de l’environnement.
Ces fonds serviront à la mise sur pied des centres de traitement, la construction du local, l’acquisition des incinérateurs, la formation du personnel qui va y travailler et celle du personnel hospitalier, pour une meilleure gestion de ces déchets en interne. Dans le cadre de ce projet, il est question que les machines arrivent au Cameroun en pièces détachées. Car le montage se fait sur le site avec les partenaires autrichiens et camerounais. Ceci de manière à ce que ces Camerounais puissent mieux maîtriser l’équipement de tout le montage. Cela va favoriser la maintenance après service."
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