Infections nosocomiales : les mains des patients contaminent les équipements dans les services de SSR

Date de publication
Infections nosocomiales : les mains des patients contaminent les équipements dans les services de SSR
États-Unis
Crédit photo : www.reeducation-salies-64.fr

Une étude publiée dans le JAMA (Journal of the American Medical Association) Internal Medecine en date du 14 mars dernier met en évidence le fait que les mains 24% des patients transférés d’une unité de soins aigus vers un service de SSR sont contaminées par des germes antibiorésistants.

Elle a été réalisée sur 357 patients à leur entrée et à leur sortie du service de SSR. 67,2% des patients contaminés à l’entrée l’étaient toujours lors de leur sortie. 13,7% présentaient une contamination à entérocoque résistant à la Vancomycine, 10.9% par un staphylocoque aureus résistant à la Méticilline (SARM).

Autre information intéressante : 7.1% des patients négatifs à leur entrée dans le service ont été prélevés contaminés à entérocoque multi résistant, 6,3% à SARM et 3,1% par bacille Gram négatif. Ce qui démontre leur contamination au sein du service.

Insister sur le lavage des mains des patients

L’article recommande le lavage des mains des patients. Rappelons qu’il s’agit là d’une règle basique de leur prise en charge. Mais il n’est pas inutile d’insister dans la mesure où, dans notre pratique personnelle à l’Institution Nationale des Invalides, le contrôle microbiologique des appareils utilisés dans les plateaux techniques de rééducation et d’ergothérapie faisait apparaitre régulièrement des contaminations à germes antibiorésistants. Rappelons que certains de ces patients sont porteurs de sonde urinaire à demeure et que malheureusement, dans bien des cas, ceci se traduit par des contaminations récurrentes à germes antibiorésistants. De ce fait, les équipements de rééducation deviennent des relais de contamination.

Des mesures strictes de désinfection des matériels doivent être systématiques, ce qui ne va pas sans difficulté, notamment en ergothérapie. Une sensibilisation à ce risque et une collaboration avec les ergothérapeutes et les kinésithérapeutes est indispensable dans les centres de rééducation. Pour ceux qui disposent d’un bassin de rééducation, le suivi de la contamination de l’eau du bassin et en particulier de sa plage est une nécessité.