L’Unité mobile polyvalente Europe Occitanie (UMPEO) a fait l’objet d’une annonce en fin de semaine dernière.
Fruit d’un partenariat entre les équipes du Samu 31 et la société Cegelec Défense, l’UMPEO a été présenté par le directeur du CHU de Toulouse, Marc Penaud : « Il y a très peu de centres dans le monde qui sont des centres de réponse à la catastrophe aujourd’hui. Toulouse, via son CHU et son Samu, en font partie, et c’est donc dans ce cadre-là que se déploie le shelter et qu’on a obtenu des crédits ».
C’est en effet par le biais du le Fonds de Développement Régional ( FEDER) que le prototype de l’unité polyvalente Europe Occitanie a été financé, dans le cadre du programme entre la France et l’Espagne. Présenté comme "unique en Europe", le projet a été confié à l’entreprise Cegelec Défense, filiale de Vinci Energies.
Vincent Bounes, directeur du Samu de la Haute-Garonne a précisé la genèse du projet : « Cela fait trois ans que le CHU est dans une démarche de recherche, d’innovation de développement d’un hôpital mobile. Il a été finalisé et livré en septembre. On a fait plusieurs tests de charge, de développement, des améliorations, et il est désormais prêt à être déployé. Il va être utilisé comme un service de soins intensifs pour des patients Covid-19, dans des zones où il y a un réel besoin À la base, il s’agit d’un module fait pour la médecine de catastrophe, pour faire un hôpital de campagne en cas d’attentat. La région de déploiement initial, c’est autour des Pyrénées, en France et en Espagne, entre l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, la Navarre, la Catalogne et l’Andorre) ».
Une fois déposé du camion et déployé, l’hôpital mobile dispose de cinq pièces complètement équipées, avec électricité, eau, climatisation et tous les appareils nécessaires, pouvant accueillir un premier patient en seulement 20 minutes. Il est entièrement autonome, avec tout le matériel médical, une salle de soins, des réserves de médicaments, d'oxygène, un réseau satellitaire. Il est équipé de respirateurs permettant de prendre en charge des patients Covid plus, quel que soit l'état de gravité, avec un scope pour surveiller la fréquence cardiaque, la pression artérielle.
Vincent Bounes renchérit : « C’est un modèle unique, un prototype qui n’existe nulle part ailleurs. Il peut prendre en charge jusqu’à 18 patients en réanimation. Il sera déployé là où il y a des besoins, mais ça ne sera pas à Toulouse ».
« Il n'était pas prévu pour le Covid à la base. Dès demain mardi, on va le déployer au Centre Hospitalier de Bayonne, où il y a beaucoup de patients, des difficultés au niveau des lits » souligne Vincent Bounes.
Déploiement de l’UMPEO au Centre Hospitalier de Bayonne, ce 09/11/2020 -Crédit photos : Centre hospitalier de Bayonne :
"L'hôpital de Bayonne a aussi été choisi car "nous sommes partenaires de ce projet européen, cela va nous permettre de le tester. C'est son premier déploiement de crise", précise Tarak Mokni, médecin responsable SAMU SMUR.
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