Objectif : déstresser l’enfant à l’hôpital, des expériences à partager

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Objectif : déstresser l’enfant à l’hôpital, des expériences à partager
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Crédit : monash.edu

Certaines équipes parmi le personnel de santé ne manquent pas d’imagination lorsqu’il s’agit de diminuer l’anxiété de l’enfant patient. Nous avons relevé dernièrement deux expériences mises en place en France et en Australie. Si elles ne sont pas forcément reproductibles partout, elles peuvent néanmoins être adaptées, ou en inspirer d’autres au gré des moyens et dans la limite de ce qui est « gérable » en secteur hospitalier.

 

Corbeil-Essonnes : le nouveau circuit enfant de chirurgie ambulatoire en rodage

Amener les enfants à se préparer avec des jeux  à une intervention chirurgicale n’est pas une démarche anodine. Mal expliquée ou mal préparée, une intervention chirurgicale peut avoir un impact négatif et entrainer des traumatismes durables.
Cette préoccupation a conduit l’équipe de chirurgie ambulatoire du CHSF à solliciter la Fondation « La Grande récré pour l’enfance » afin de mettre en place un circuit pour les préparer et les accompagner tout au long de l’intervention.

Ce circuit est testé au cours de l’été. Il sera pleinement opérationnel à la rentrée scolaire 2017.  L’édition de l’Essonne du Parisien lui a consacré un article (extrait ci-dessous). Un film est en cours de préparation.

« La BMW décapotable et rutilante l’attend dans le couloir. Sa maman y installe Nohlan, 20 mois. L’ambulancier, ravi d’avoir troqué un brancard pour une télécommande, pilote l’engin électrique avec le sourire. « Même pour nous, c’est sympa », lance-t-il. Cet été, le Centre hospitalier Sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes étrenne sont tout nouveau circuit destiné aux enfants de 1 an à 8 ans, venant se faire opérer en chirurgie ambulatoire (amygdales, végétations…).

« L’objectif est de distraire l’attention de l’enfant. Ils ont souvent peur et les parents aussi sont stressés. L’anesthésie, les différents actes, sont perçus comme une agression. Cela provoque une mémorisation négative, explique Nathalie Lécina, infirmière anesthésiste à l’origine de ce projet. Pour éviter cela, nous essayons d’emmener l’enfant vers des sensations positives en le distrayant, pour que ça se passe mieux. Surtout s’il doit revenir. »

Chaque enfant reçoit un diplôme

Avant de partir, l’enfant reçoit son « Diplôme du courage »-  crédit LP/S.M.

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En Australie, la réalité virtuelle au service de la santé pour distraire de la peur et de la douleur

« Une étude sur la santé des enfants est menée actuellement en Australie afin de les accompagner en réalité virtuelle lors des procédures impliquant des aiguilles. La VR offrirait une distraction suffisante pour que les patients ne ressentent pas la peur ni la douleur liée aux aiguilles.

La plus large étude sur la réalité virtuelle est menée en ce moment par l’équipe de la Monash University. Cette étude sur la santé est faite en coopération avec l’hôpital pour enfants Monash, dans la ville de Victoria, en Australie. Elle vise à utiliser la réalité virtuelle pour aider les enfants à gérer l’anxiété et la douleur des procédures impliquant des aiguilles.

L’équipe de recherche, dirigée par la docteure Evelyn Chan, chercheuse à la Monash University, veut réduire la peur, la douleur et l’anxiété liées aux aiguilles. Car les prises de sang, les poses de canules intraveineuses, sont souvent difficiles à vivre pour les jeunes et peuvent laisser de réels traumatismes.

D’après le Dr Chan, les méthodes traditionnelles pour éviter la douleur – distractions, crèmes anesthésiantes – sont inefficaces pour certains enfants et peuvent amener à les sédater voire à les attacher. “Les casques de réalité virtuelle distraient les enfants, leur permettent d’expérimenter et d’interagir avec une animation de vie sous-marine – des poissons, des dauphins et des baleines – pendant que le personnel de santé prélève le sang ou introduit une canule”, explique la chercheuse. (...)

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