L’hôpital public tunisien défaillant : limogeage, cellule de crise et audit pour remèdes

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L’hôpital public tunisien défaillant : limogeage, cellule de crise et audit pour remèdes
Tunisie

L’hôpital public tunisien fait l’objet depuis quelques jours d’un feuilleton à rebondissements.

En réaction au reportage diffusé jeudi 21/09/2017 sur une chaîne TV – considérée à scandale - traitant des conditions d’hospitalisation de patients, le nouveau Ministre de la Santé, Mr Slim Chaker a effectué une visite surprise sur le terrain de l’hôpital incriminé (hôpital Charles Nicolle en l'occurrence), dans les heures suivant la diffusion .

Le ministère de la Santé a annoncé le lendemain, la formation d’une cellule de crise et la constitution d’une équipe pluridisciplinaire chargée de mener un audit dans les différents établissements publics hospitaliers et de relever toutes les défaillances. Ladite cellule commencera son travail à l’hôpital Charles Nicolle et s'intéressera ensuite aux différents établissements hospitaliers, universitaires et régionaux du pays.

Le samedi en soirée, un communiqué ministériel est revenu sur les « fausses informations » faisant état du limogeage de la directrice de l’hôpital Charles Nicolle, en précisant qu’il s’agissait de rumeurs « qui n’ont aucun fondement ». Le communiqué mentionne aussi qu’il a été proposé à la directrice de l’hôpital Charles Nicolle de présider et de moderniser l’unité de greffe en question « au vu de son expérience et de ses compétences dans ce secteur ».

Enfin, et il s’agit du dernier point, Slim Chaker a fait état que le « déficit » du budget des hôpitaux publics tunisiens a presque atteint les 770 millions de dinars – soit plus de 250 millions d’euros. Ce constat explique selon lui les difficultés de réapprovisionnement en dispositifs médicaux et autres équipements, et des relations par conséquent difficiles avec les fournisseurs.

Quelles seront les compétences appelées à réaliser ces audits, à préconiser des solutions efficaces et pérennes, à financer leur mise en place, à vérifier leur mise en application ?  Sans doute le nouveau ministre, nommé depuis le 6 septembre dernier, fera-t-il des annonces complémentaires sur ces points, prochainement. A suivre.