En Tunisie aussi l'activité complémentaire dans le secteur privé fait débat

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En Tunisie aussi l'activité complémentaire dans le secteur privé fait débat
Tunisie

L’exercice de l’activité d’un praticien du secteur public dans le secteur privé  fait débat en Tunisie, et dans d’autres pays. Certains gouvernements l’autorisent, et mettent en place des dispositifs réglementaires pour permettre aux professionnels de santé d’exercer dans ce cadre…le respect des conditions imposées ne semble pas toujours constaté, et peut amener les tutelles à revoir ces modalités.

Comme au Maroc, le sujet fait l’objet d’un bras de fer en Tunisie. Le site leaders.com.tn a donné la parole le 16 octobre dernier à Slaheddine Sellami, ancien ministre de la Santé dans le gouvernement Béji Caïd Essebsi en 2011 :

« Ancien ministre de la Santé dans le gouvernement Béji Caïd Essebsi en 2011, le Pr Slaheddine Sellami est parmi les premiers à avoir pointé du doigt l’activité privée complémentaire comme un problème essentiel au niveau de la santé publique. Aujourd’hui et devant la dégradation rapide de certaines structures hospitalières et du système sanitaire, il lance un appel à « une réaction urgente pour mettre fin à l’aberration APC ».

Le décret 120-2007 et la circulaire d’application du 25/3/2007 ont rendu l’activité privée complémentaire attractive et rentable pour tous les professeurs et tous les maîtres de conférences ayant cinq années d’ancienneté dans le grade. L’assouplissement des conditions de son application a multiplié par quatre le nombre de médecins qui exercent cette activité privée entre 2007 et 2010. En 2011, 50% des professeurs universitaires, 31% des maîtres de conférences agrégés et 77% des chefs de service exerçaient selon le régime de l’APC. Malheureusement, cette circulaire, élaborée à la hâte et suite à la pression exercée par certains médecins, a été mal conçue et certaines de ses dispositions sont inapplicables sur le terrain et poussent à la non-application de la loi.

A partir de 2009 et suite aux différentes plaintes, plusieurs inspections faites par les services du ministère ont montré que les dépassements et les dérives sont nombreux et des sanctions ont été prises.
En 2010 et 2011 mais non suivies ou non appliquées après cette date. La généralisation de l’APC en 2010 pour les médecins non hospitalo-universitaires a aggravé la situation et n’a pas permis d’atteindre l’objectif qui était d’encourager les médecins à s’installer dans les régions considérées comme des déserts médicaux. »  (…)

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